Comprendre les maladies rétiniennes
Les maladies rétiniennes sont responsables de la majorité des cas de perte irréversible de la vision. Parmi elles, les rétinopathies pigmentaires (RP) et la maladie de Stargardt sont des maladies rares qui touchent les photorécepteurs à cônes, essentiels à la vision centrale, fine et colorée.
La dégénérescence de ces cellules entraîne une baisse progressive de la vue, pouvant évoluer jusqu’à la cécité.
À ces pathologies rares s’ajoutent des maladies plus fréquentes, comme la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA), première cause de malvoyance chez les personnes de plus de 50 ans.
À ce jour, aucune solution thérapeutique ne permet de stopper la dégénérescence des cônes.
Un projet de recherche innovant
Le projet porté par l’Institut de la Vision vise à identifier et tester des molécules capables de protéger les photorécepteurs à cônes contre la dégénérescence. Il repose sur la découverte d’un nouveau mécanisme de mort cellulaire spécifique aux cônes.
Les chercheurs ont lancé un programme de criblage de molécules, testées d’abord sur des cônes en culture chez des animaux, puis sur des rétines entières, afin d’identifier les composés les plus prometteurs.
Pour confirmer leur action dans un organisme vivant, ces molécules sont testées sur des modèles animaux : des souris porteuses d’une mutation génétique responsable d’une forme sévère de rétinopathie pigmentaire (RP), ainsi que sur des rats présentant un décollement de rétine (DR).
Cette approche permettra d’identifier des molécules capables de ralentir ou de stopper la progression de la maladie, et ainsi, à terme, de préserver l’acuité visuelle des patients. Elle pourrait bénéficier à un large spectre de pathologies, des plus rares aux plus fréquentes.
La Fondation Groupama apporte un soutien financier à l’Institut de la Vision, destiné à l’achat d’équipements indispensables à la réalisation du projet.