Armelle Schaeffer

Armelle, le sens du collectif au service des associations de malades

Cela fait plus de 15 ans qu'Armelle arpente son pays, la Thiérache, pour rencontrer des associations, sensibiliser aux maladies rares, coordonner les énergies, organiser des balades et événements solidaires... 15 ans de mobilisation sans faille pour la Fondation Groupama. Qu'est ce qui a donc poussé cette Ardennaise, qui aime le contact et a toujours eu la fibre entrepreneuriale, à s'engager pour la Fondation ?

Bonjour Armelle, votre engagement au sein de la Fondation Groupama reflète votre attachement aux valeurs mutualistes : la proximité et la solidarité. Vous avez toujours été investie dans l’associatif et dans la vie locale ?

Oui, pour moi qui suis très curieuse et aime aller au-devant des gens, c’est l’occasion de faire de belles rencontres ! Depuis 2003, je préside l’association intercommunale  » L’ÉCLAT : entraide, culture et loisirs de l’Audry au Ton « . L’objectif ? faire vivre les petites communes de la Thiérache à travers des animations. Avec une vingtaine de bénévoles de tous âges, nous organisons une manifestation par mois : brocantes, concerts, soirées à thèmes, tournée de Saint Nicolas… J’ai aussi été adjointe au maire dans mon petit village, Aouste, pendant 15 ans. Par ailleurs, avec le Rotary Club de Charleville Rimbaud, nous organisons des animations lors du Téléthon pour sensibiliser aux maladies rares, faire pratiquer le sport aux enfants… Et j’oubliais, je suis aussi bénévole pour l’école de musique cantonale !

Vos journées sont donc bien remplies… Quelles étaient vos motivations pour devenir élue Groupama, et vous investir autant ?

Ce n’était pas forcément évident au départ pour moi, qui était chef d’entreprise dans le bâtiment. Fille d’agriculteurs, j’ai toujours connu Groupama, et j’étais par ailleurs assurée Groupama pour mon association. Quand mon vice-président, qui était administrateur, a été atteint par la limite d’âge, il m’a demandé de le remplacer.

Mais moi, je ne tenais pas à être un nom sur une liste. Si je rentre, c’était pour m’engager réellement. Quelques années après, j’ai été élue Présidente de caisse locale Signy l’abbaye et Rumigny. J’ai donné de mon temps, de mon énergie, que ce soit au niveau local ou départemental. En 2008, le président de la fédération des Ardennes m’a demandé si je voulais être élue référente des Ardennes. A l’époque la Fondation, on n’en parlait pas vraiment…

Pourquoi vous être alors engagée pour la Fondation ?

J’ai une fille de 40 ans qui a des problèmes de santé. Les médecins n’ont jamais trouvé ce qu’elle avait… On avait besoin d’avoir des renseignements, de pouvoir compter sur des associations de patients… J’ai donc été très tôt sensibilisée à l’errance et l’impasse diagnostique. Ce qui m’a attiré, c’est le soutien à la recherche.

J’ai fait partie de la 1ère génération d’élus référents. Au début, personne ne connaissait la Fondation. Aujourd’hui, on se plaît à faire connaitre la Fondation, on en parle beaucoup plus facilement.

Ardennes 4

Qu’est-ce qui vous plaît au quotidien dans vos missions d’élue référente ?

Ce qui m’a plu d’emblée, c’est le côté collectif : on vit ces moments ensemble, on les organise ensemble. Nous avons donc monté une commission Fondation au sein des Ardennes. Ca conforte car ce n’est pas toujours simple au niveau administratif… mais quand on est en groupe, rien n’est impossible ! Nous sommes 5, dont une majorité dans le domaine de la santé : Anne est préparatrice en pharmacie, Guy est formateur dans la santé au travail, mais nous avons aussi deux auxiliaires de vie et une infirmière.

Organiser une balade, c’est aller au front ! Nous faisons en sorte qu’elles soient un tremplin pour les associations maladies rares, qui sont mises en valeur devant un grand public. Et nous avons à cœur de proposer aux participants des animations, de créer une émulation. Tombola, massages, baptême en 2CV, nous essayons de changer chaque année !

Mais nous ne sommes pas seuls, nous sommes épaulés par la caisse locale, les administrateurs, les associations locales… C’est par exemple l’association ECLAT qui offre le repas pour la balade : salade au lard, cacasse à cul nu… nous faisons (re)découvrir les spécialités locales ?

La cacasse à cul nu ?

Oui, un plat simple emblématique des Ardennes : une fricassée de pommes de terre. La légende dit qu’elle est  » à cul nu  » car, en temps de disette, il n’y avait pas de viande. Aujourd’hui, on rajoute du lard, c’est quand même meilleur !

groupe final

Parmi les actions que vous avez réalisées, lesquelles vous ont particulièrement marquées ?

En 2022, nous avions organisé un concert pour les 100 ans de la naissance de Brassens avec le groupe Carapate, bien sûr suivi d’un apéritif. En 2023, c’était un concert symphonique avec 30 musiciens.

Chaque année, nous organisons une conférence avec l’association Valentin APAC, au CHU de Bel Air. Nous avons également collaboré avec les associations Ouvrir les yeux pour les neuropathies optiques et OSE, contre les neurofibromatoses.

Et puis bien sûr les balades au profit des associations ! Nous avons pu lier de belles relations sur le temps long avec l’Association Neurofibromatoses et Recklinghausen ou Vaincre la mucoviscidose. Et ça, c’est notre plus belle récompense !