Soutien au CHU de Saint-Etienne

Avec le soutien de Groupama Rhône-Alpes Auvergne, une équipe de recherche du CHU de Saint-Etienne et de l'Institut NeuroMyogène (Inserm) espère identifier des auto-antigènes responsables de neuropathies périphériques auto-immunes afin d'en améliorer le diagnostic.

Identifier de nouveaux biomarqueurs de neuropathie auto-immune

Les neuropathies périphériques touchent les constituants des nerfs qui partent de la moelle épinière et parcourent tout le corps. Elles sont responsables de paralysie, de perte de la sensibilité et de douleurs invalidantes. Elles relèvent de nombreux mécanismes parmi lesquels figure l’auto-immunité. Dans ce cadre, le système immunitaire normalement chargé de protéger l’individu des agressions extérieures se retourne de façon aberrante contre l’organisme en s’attaquant à des cibles appelées auto-antigènes. Il s’agit de maladies rares qu’il est important d’identifier car elles peuvent bénéficier de traitements adaptés.

 

Valider les auto-antigènes déjà identifiés

En utilisant une nouvelle génération de criblage protéomique à haut débit, l’équipe des Pr Antoine et Camdessanché et des Drs Moritz et Tholance, a pu identifier de nouveaux auto-antigènes pour deux formes de neuropathies périphériques particulièrement invalidantes : les polyneuropathies inflammatoires démyélinisantes chroniques (PIDC) et les neuronopathies sensitives (NNS). La prochaine étape est de valider l’intérêt des cibles identifiées pour le diagnostic de ces maladies au quotidien.

Compte tenu de la rareté de ces maladies, les chercheurs collectent des sérums du monde entier. En effet, pour chaque auto-antigène récemment découvert, 200 sérums de patients vivant avec la pathologie et 300 sérums de patients qui n’en sont pas atteints (personnes saines et sujet atteints d’autres maladies neurologiques) sont étudiés et comparés.

Les résultats préliminaires sont très prometteurs et permettent d’espérer trouver des marqueurs diagnostiques de ces maladies ou de réponse au traitement.

Des découvertes indispensables pour améliorer le pronostic des patients

L’origine de certaines neuropathies périphériques est encore méconnue. Leur diagnostic est difficile et repose souvent sur des arguments indirects tels que le type de symptômes, l’évolution de la maladie, la présence ou non d’une autre maladie auto-immune associée ou encore l’amélioration sous un traitement spécifique.

Dans les PIDC par exemple, les antigènes ciblés n’ont pas encore été découverts pour environ 90% des patients alors que leur détection est très importante pour le diagnostic, le pronostic ou encore pour proposer au patient un traitement adapté.

Souhaitons que ce projet de recherche translationnelle de deux ans contribue à mieux connaître les biomarqueurs qui permettront un diagnostic précoce, gage d’un meilleur pronostic pour les malades !

 

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