
Vers un diagnostic non-invasif des vascularites cérébrales : une avancée technologique majeure
Dans le domaine de l'imagerie médicale, une innovation prometteuse pourrait bien transformer le diagnostic des vascularites du système nerveux central. Avec le soutien de Groupama Centre Manche et de la Fondation Groupama, l'équipe du Pr Denis Vivien a mis au point un nouvel agent de contraste pour l'IRM moléculaire, capable de révéler l'inflammation des vaisseaux cérébraux avec une grande précision.
Un agent de contraste inédit pour l’IRM
Ce nouvel agent repose sur l’utilisation de microparticules magnétiques. Une fois injectées dans la circulation sanguine, ces particules se fixent spécifiquement sur les vaisseaux cérébraux inflammés. Leur nature magnétique perturbe le signal IRM, les rendant visibles sur les images. Le résultat est en une cartographie ciblée des zones affectées, sans recours aux techniques invasives comme la biopsie cérébrale.
Ces particules peuvent également être détectées par une technique émergente appelée IPM (Imagerie à Particules Magnétiques), qui fonctionne comme un « détecteur de métal » interne. Les premiers appareils cliniques sont en cours de développement.
Un modèle expérimental pour valider la technologie
En parallèle, l’équipe a développé un modèle expérimental de vascularite cérébrale primitive chez l’animal, reproduisant fidèlement la pathologie humaine. Ce modèle permet de tester l’efficacité de l’agent de contraste dans des conditions proches de la réalité clinique, et de suivre l’évolution de la maladie.
La combinaison de l’agent de contraste et du modèle expérimental représente une avancée majeure pour la recherche sur les vascularites cérébrales. Elle permet :
- Un suivi dynamique de l’inflammation vasculaire
- Une comparaison des types d’inflammation
- Et surtout, le test de nouveaux traitements dans des conditions proches de la réalité.
La rapidité et la performance de la méthode diagnostique en font un candidat idéal pour le passage à la clinique, avec un bénéfice potentiel notable pour les patients. À terme, cette technologie pourrait donc être adaptée à l’humain, permettant un diagnostic non-invasif, rapide et précis. Elle pourrait également s’étendre à d’autres pathologies rares, comme le syndrome de Susac, et améliorer significativement le pronostic neurologique des patients.
Ce projet a pu voir le jour grâce au soutien financier de Groupama Centre Manche et de la Fondation Groupama.